miaou

"je n'existe en fait, que lorsque je me retrouve devant une page blanche"

revient moi... revient moi... je me sens seule... dormir seule dans le lit, sans tes caresses, tes envies... dormir seule ca m'est trop eprouvant.

parce que je voudrais que ca continue, que tu m'ecrives de temps a d'autres, que je ne sois pas vraiment seule, que ca soit ambigu, parce qu'au bout du compte c'est ca qui nous fais tenir... je ne veux pas etre seule... j'en ai la gorge nouée...

et puis, c'est tellemnt fade ce que je dis, c'est pitoyable ce genre de declaration... parce que je ne veux personne, juste une présence... je ne veux pas etre seule le soir, pas toute seule avec mes demons, pas toute seule... je veux que quelqu'un me berce, m'appaise... mon dieu... j'ai 19 ans... et j'ai des discours de vieilles trentenaires affolées de ne pas avoir de mec...

mais je voudrais bien trouver quelqu'un... juste quelqu'un...

2h38, mardi soir... ou dimanche, ou lundi, qu'importe...
mes journées se ressemblent... et c'est ca qui me fait dire que j'echoue... car les jours n'ont pas de valeurs, pas de buts... peut etre dormir? peut etre voir le jour? peut etre bien...
je suis lachée dans une folie extreme...
je ne vis pour rien... pour rien...
lui il dit "j'echoue mais j'essaie" moi je n'essaie meme pas...
non je n'ai pas honte, je le clame haut et fort, mais dans le fond je me voile la face...

qu'est ce qui me retient a brussels?
mes amours? ceux que j'embrasse a tout va sans me souvenir de leur visage le lendemain? en rougissant quand j'y pense? en me detestant dans ces etats atroces?
ma vie sociale? ce neant? quelques adorables personnes par ci par la mais qui ne compensent pas nancy? ces personnes qui me disent bonjour mais a qui je n'ai rien a dire? d'ailleurs je ne connais meme pas leur prénom...
l'architecture? non car c'est un echec et sur ce sujet je serai breve...

non decidement il n'y a rien qui me retient a brussels... rien... mais a la fois tout! ici... il y a tout a portée de main, je n'en veux pas certes, mais il y a tout, et je le sais...
a nancy il n'y a rien pour moi...
Et puis j'aime ce que je deviens, surprennant oui, je suis la premiere a l'etre, mais j'aime ce que je suis, parce que je prends le contrepieds de ce que je devais devenir, de ce que je voulais devenir... je suis l'inverse meme... et sans brussels, je ne me serais jamais decouverte ainsi...

Je me suis humiliée, j'ai fais des choses inexplicables, j'ai fais ce que JAMAIS je ne croyais etre capable de faire... j'ai vecu, je vis... parfois legume, parfois saoul a en mourir, parfois sage, studieuse...
Mais dans le fond, ici je fais ma crise d'adolescence, je balance tout en l'air, oui je continue a me prendre la tete, mais je me surprends a dire de plus en plus que c'est pas important que je m'en fous...
je pense que je m'abetit je ne sais rien de tout ce qui se passe, et je m'en sens forte aise...

voila pourquoi je ne veux pas partir, mm si ca m'etouffe, meme si je sature, meme si...
mais ici c'est a moi, a personne d'autre... c'est chez moi...
c'est mon métro, ma grand place, ma gare, ma station, mon trajet... c'est mon quotidien...
nancy ne passe pas a la trappe, juste ca passe a la mer...

je suis remplie de haine, je suis remplis de haine... et ce vertige... qui me fait valser de tous les cotés...

je ne sais pas ou aller, je ne sais pas ou aller... je ne sais pas ce que je fous ici, mais je ne sais pas plus ce que je fouttrais a nancy...

en fait, je pense que brussels, c'est chez moi, mais pas plus que nancy...

je suis vraiment paumée, perdue, sans direction, point de non retours.

je ne sais plus ce que je veux, juste qu'on me dire quoi faire, je ne sais plus me prendre en main, je ne suis pas grande, ni raisonnable et encore moins mature...

j'veux que ma mere me dise quoi faire, me punisse, pour me donner un sens...

je m'enlise, je m'enlise dans ce que j'ai moi meme construit et voulu...

merde, j'me retrouve la, la tete sur le bitume, toujours toujours toujours...
Jcrois que j'aime écrire, j'aime m'écrire, qu'est ce que c'est egoiste...
mais voyons donc je m'égare de moi...

Une fois de plus, se retrouver a écrire... toujours...
Parce que me voila loin, encore plus loin qu'avant...
Plus loin...
Mais c'est comme si tout était resté intact, que j'avais tout pris dans ma valise, et que j'avais posé ca sur l'étagere, que j'avais essayé de faire de ca quelque chose de beau, d'organisé, mais a vrai dire tout s'entasse... oui tout est entassé dans mes placards...
ca deborde des toilettes, ca m'attaque par les canalisations quand je me lave les dents...
Putin merde.. meme en partant, le passé reste intact... merde...
et comme c'est dur de revenir sur ses pas... de renifler l'atmosphere a nancy, de retrouver tout, tout de la meme facon, quelque jours après...
et pire encore... tout ca s'entasse avec mon amant: le présent...
et puis, il y a lui, lui que je vois ce soir, après avoir bu un coup avec le présent, y a justement après, plus loin, plus tard...
j'aime pas le jeu "qu'est ce que tu seras dans 10 ans"
les gens ont un naturel a trouver ce qu'ils veulent tout de suite maintenant ou c'est moi qui flash?

et puis quand j'écris ici, j'ai l'impression de me plaindre, toujours, ben oui... bureau des plaintes...
pff ca m'ennuit deja, peut etre que non, j'ai surement reussis a rompre avec qq ch de mon passé: écrire...